Pour un sommeil paisible et sans pleurs

un-sommeil-paisible-et-sans-pleurs«Accompagner son enfant vers le sommeil» (périphrase pour dire Quand est-ce qu’il va enfin s’endormir ce môme, j’en peux plus, et pour toute la nuit putain, j’en ai ras le cul de me réveiller toutes les heures), ça peut être long, très long. Long chaque soir, mais aussi long pendant des mois.

L’entourage, toujours prompt à aider et à donner son avis, même quand on ne l’a pas demandé a toujours de bons conseils : « Laisse le pleurer, tu verra, il deviendra bleu pendant deux heures, mais au bout de deux jours, c’est fini » ou bien le fameux « Tu sais, tu va te faire bouffer à force… » que tu choisiras peut-être d’écouter le soir ou la nuit DE TROP. Ou peut-être que tu resteras fidèle à ton projet d’éducation : « Je ne laisserais PAS pleurer mon enfant». C’est la voie que j’ai choisi, et ce n’est clairement pas la plus facile.

Les premiers mois (quatre, cinq, six ? Mieux vaut ne pas compter !) je passais au moins une heure CHAQUE soir à accompagner mon petit bébé au sommeil. Je faisait tout pour laisser le temps à mon bébé d’apprendre à s’endormir sereinement, avec le prix que ça implique : adieu la vie amoureuse (« Passer une soirée à deux ? Connait pas, c’est quoi le principe ? Manger en même temps ? Se regarder un film ? »), bonjour la frustration d’avoir un bébé qui veut bien dormir paisiblement dans mes bras mais qui se met à hurler dès qu’on le pose dans son lit.

C’est à cette période là que j’ai beaucoup beaucoup lu (vive la liseuse numérique quand bébé est au sein), d’abord sur le cerveau du bébé (pour me conforter dans ma décision de ne pas le laisser pleurer) mais aussi sur le sommeil, pour essayer de trouver une solution, parce que BORDEL, C’EST CONTRAIGNANT DE NE PAS LAISSER PLEURER.

Alors, quand j’ai entendu parler de Pantley et sa méthode sans pleurs, j’ai sorti la carte bleue en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Trois jours plus tard, je profitais d’une tétée pour commencer le livre. Un sommeil paisible et sans pleurs promet de s’adresser aux parents :

  • qui mettent une éternité à endormir leur enfant
  • qui ont un enfant qui ne s’endort QUE au sein/au bib/avec une tétiné/dans les bras/en voiture
  • dont l’enfant se réveille fréquemment la nuit
  • dont l’enfant ne fait pas de siestes (ou des très courtes)
  • qui veulent que leur enfant dorme mieux
  • qui ne veulent pas laisser pleurer leur enfant

Personnellement, je cochais toutes les conditions, ce livre était donc fait pour moi !

Après cette note d’introduction qui fait déjà plusieurs kilomètres, voici donc mon avis sur ce livre. A-t-il rempli ses promesses ? Mon bébé a-t-il fait ses nuits ? Et ses siestes ? Ai-je pu finir la saison 2 de Fargo en toute sérénité ? Je vous laisse le découvrir.

La méthode Pantley

Elle se déroule en deux étapes : d’abord une phase d’observation, puis une phase d’engagement.

Pendant la phase d’observation, Elizabeth Pantley demande au parent de noter les habitudes de sommeil de son enfant : comment s’est-il endormi, combien de temps, etc.

Ensuite, après un passage théorique sur le sommeil des bébés, elle propose une multitude de pistes pour améliorer les choses. C’est là le réel point fort du livre : il ne s’agit pas d’une recette miracle (soyons réaliste, elle n’existe pas) (sauf si mettre le môme au frigo compte), mais de propositions dans lesquelles piocher en fonction de son bébé et de sa motivation.

Après avoir établi un «plan de sommeil », on peut commencer la deuxième phase, pendant laquelle on s’engage à respecter ses engagements (par exemple, être plus attentif aux signes de sommeil, instaurer un rituel le soir, etc) pendant 10 jours.

Puis, on repasse à nouveau par la phase observation : les choses se sont-elle améliorées ? Si oui, c’est gagné, on peut allumer une bougie sur notre autel à l’effigie d’Elisabeth Pantley. Si non, il ne nous reste qu’à refaire un plan de sommeil, l’appliquer pendant 10 nouveaux jours (nuits), et observer à nouveau.

Ça se lit bien ?

Avant de parler du positif dans la méthode Pantley, je vais aborder les points qui m’ont vraiment déplu :

  • Elizabeth Pantley est contre le laisser pleurer, mais elle n’est clairement pas ce qu’on peut appeler une maman maternante : elle a un message plutôt culpabilisateur sur les mamans porteuses par exemple (« c’est lui donner des mauvaises habitudes »), qui peut aller à l’encontre des croyances du lecteur.
  • La traduction. Elle est HORRIBLE. Que dis-je, INSUPPORTABLE. C’est un peu comme regarder un screening canadien : vraiment, il faut s’accrocher pour le lire.
  • Le côté gourou à l’américaine. Le livre est truffé de témoignages de mamans pour qui « ça a marché » et de messages subliminaux du style « Si ça ne marche pas, c’est que vous n’appliquez pas bien la méthode, c’est VOTRE FAUTE. »

Maintenant que ça c’est dit, parlons des bons côtés de ce livre :

  • La démarche : il n’y a pas une recette miracle pour que bébé fasse ses putains de nuits, non il faut simplement observer son enfant et voir ce qui marche le mieux.
  • Les conseils : ils sont multiples, variés, souvent pleins de bon sens (et qu’il ne fait pas de mal à relire donc).

Et du coup, pour toi, ça a marché ?

Joker !

J’avoue tout : je n’ai jamais réussi à appliquer mes « plans de sommeil » les 10 jours d’affilées demandés. Principalement parce que le changement n’est pas toujours bienvenu par bébé, alors à 4h du matin, au 5ème réveil, c’est plus simple de faire « comme d’habitude » même si on a juré à Pantley qu’on essayerait de changer les choses. Et finalement, le sommeil de mon bébé s’est réglé et amélioré (douuuucement) un peu tout seul avec le temps.

 

 

3 réflexions sur “Pour un sommeil paisible et sans pleurs

  1. Isabella dit :

    On m’a conseillé ce livre, je coche aussi toutes les cases (c’est dur parfois, voire heu… souvent en ce moment). Lire ton ressenti sur cet ouvrage me conforte dans ce qui m’a finalement retenue de l’acheter. Dieu sait pourtant que cette recette miracle ne serait pas de refus alors que bébé ne veut plus faire de siestes autrement qu’en porte bébé et ne s’endort pas davantage facilement le soir (j’essaye juste d’éviter le porte bébé pour le coucher mais dois redoubler d’energie car je finis par la bercer quand même ^^). Aujourd’hui ma petite a 9 mois et j’ai l’impression que cette phase presque régressive dure depuis que ses dents ont commencé à la travailler, un peu avant les 6 mois. Je dis régressive car elle n’était pas fâchée avec son lit avant 😉 Bref, lire que doucement mais sûrement ça s’est amélioré de votre côté me rassérène un peu. En même temps on se doute bien que ça ne va pas durer toute la vie, mais une petite sortie du tunnel serait bienvenue d’ici peu quand même !! Ha ha

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    • chutmamanlit dit :

      Deux ans après, je pense que le plus gros problème de ce livre est de focaliser tout l’esprit des parents au problème du sommeil. Impossible de lâcher prise et d’accepter la situation quand on chronomètre, analyse et décortique chaque coucher et chaque nuit…

      En tout cas, courage à toi pour ces moments !! Oui ça fini par s’améliorer et on oublie même avec le temps 🤔

      Chez nous, je pense que la meilleure chose que l’on est mis en place au sujet du sommeil était le lit au sol. C’est une toute autre réponse à un problème pas tout à fait identique mais peut être que ça pourrait intéresser votre famille ? J’ai fait deux articles sur le sujet si ça t’intéresse ☺️

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