D’abord tout doucement et puis tout d’un coup 

Je suis tombée amoureuse pendant qu’il lisait, comme on s’endort : d’abord doucement et puis tout d’un coup.

Cette citation vient de Nos étoiles contraires, John Green, un livre jeunesse (oui, j’aime parfois me détendre et pratiquer mon anglais avec de la jeunesse – entre deux bouquins sur les neurosciences ou l’éducation). Le rapport avec la parentalité me direz vous ? Nos enfants tomberont amoureux un jour. Elle m’est revenue en tête en observant mon fils apprendre à marcher, et je me suis rendue compte que dans son cas, il pourrait aussi dire J’ai appris à marcher, d’abord tout doucement, et puis tout d’un coup.

Car oui, il marche ! Il marche !! Alors pour fêter cet accomplissement attendu par tous (« Comment va le Lardon ? Il marche ? Comment, toujours pas ?! Moi, le mien marchait à 9 mois »), j’ai eu envie de me souvenir de tous les apprentissages qui lui ont permis d’arriver jusque là.

D’abord tout doucement

Le Lardon a commencé à se mettre debout aux alentours du nouvel an : d’abord en se hissant à la force des bras, puis en poussant sur ses jambes. Une fois debout, il était au début bien embêté : comment redescendre sur le plancher des vaches ? Et oui, quel travail que d’arriver à fléchir ses jambes avec délicatesse ! Ces jours (semaines ?) de frustration où il avait besoin d’aide et d’encouragement pour réussir à se remettre au sol n’étaient pas les plus facile à vivre pour nous, parents…

Et une fois debout, il y a tellement de choses à découvrir encore, avant d’arriver à la marche !

En premier lieu, l’équilibre : il a fallu du temps avant de pouvoir lâcher les mains en toute sécurité (première lèvre fendue du Lardon : quand il a lâché la table pour attraper la télécommande. Et paf !). À force d’entrainement, il a compris qu’il pouvait continuer à se soutenir en s’aidant de son corps : en appuyant son ventre à la table basse, il pouvait garder l’équilibre et utiliser ses deux mains pour voler mon petit déjeuner par exemple. Et, d’abord sans s’en rendre compte, puis volontairement, il a réussi à lâcher tous ses appuis : il tenait debout tout seul !

Et puis ensuite, la mobilité : pas besoin de tenir debout seul pour pouvoir marcher.  Longer les meubles, inventer des parcours du combattant dans le salon : tout cela lui est venu naturellement, mais avec du temps !

Et fatalement est arrivé le premier pas. Celui vers l’extérieur. Celui sans se tenir avec les mains. Olalalalala ! Le lendemain, il en a même fait DEUX d’affilée ! Puis trois ! Et puis tous les jours, encore quelques uns !

Alors, pendant quelques semaines, je ne pouvais pas m’empêcher de compter chaque fois qu’il choisissait de se déplacer en marchant : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf. Douze ! Vingt ! Cinq, mais il s’est remis au sol seul, sans tomber ! Regarde ! Non mais regarde ! bouillionnais-je le plus discrètement possible pour ne pas l’effrayer par mon enthousiasme débordant ni lui voler le plaisir de la réussite.

Mais 90% du temps, son moyen de déplacement de prédilection restait le quatre pattes, ou mieux encore : à genoux, redressé !

Et puis tout à coup

Et, du jour au lendemain, il a acquis la dernière chose qui lui manquait pour marcher partout avec aisance : réussir à se mettre debout sans appui. Il peut dont maintenant marcher depuis n’importe où et repartir en cas de chute. Il n’est plus limité aux meubles !

Ah, il fallait le voir dans la rue, le sourire au lèvre, les bras en V en signe de victoire en chantant son cri de guerre préféré « Aaaaaaaaaah » (celui qu’il pousse quand il déplace un meuble lourd).

C’était ce week-end, et depuis, il marche tout le temps et à toute heure ! Comme ça, du jour au lendemain !

Mais surtout, à son rythme

Oui, je suis tout à fait en train d’écrire milles mots sur le fait que mon fils marche, acquisition motrice que la plupart des enfants atteignent. Mais que voulez-vous, je trouve que cet exploit le mérite !

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Accompagner l’éveil psychomoteur de bébé, une référence sur la motricité libre

Car oui, ce petit miracle de la vie force mon admiration chaque fois que j’y pense. Nous avons fait le choix de la motricité libre : nous avons mis un point d’honneur à ne jamais forcer son rythme, à ne pas lui apprendre à se mettre debout ni à le faire marcher par les mains avant qu’il sache le faire seul,  etc. Nous lui avons fait confiance car nous savons que les enfants sont programmés pour découvrir d’eux même toutes les postures nécessaires à leur développement moteur. Et c’est ce qui est arrivé : mon fils marche, c’est tellement commun, et pourtant tellement magique : il a appris et découvert chacunes des étapes pour y arriver seul, à la force de son inventivité (il est passé par des manières de se déplacer assez peu communes) et de sa persévérance. Bref, pardonnez moi d’insister, mais c’est si beau !!

Et chez vous, comment ça s’est passé ?

 

 

4 réflexions sur “D’abord tout doucement et puis tout d’un coup 

  1. Maman BCBG dit :

    Oooh ça me rappelle des souvenirs ce sentiment de fierté qu’on essaye en vain de tempérer en se répétant que tous les enfants finissent bien par y arriver un jour… n’empêche, quel exploit !
    Je ne me souviens plus des étapes précises de mon aîné. mais ma fille s’entraîne avec acharnement à la station debout, même si elle n’a pas encore tilté qu’elle pouvait se déplacer une fois dans cette position… mais je trouve que c’est souvent en dent de scie : gros progrès… petite stagnation… petit progrès, énorme avancée…. bref… quel suspens !!!

    Aimé par 1 personne

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