Je suis végétarienne. Pas mon amoureux.
« Et votre fils alors ? »
C’est une question que l’on m’a souvent posé alors j’ai envie de la traiter sur le blog ; d’autant que la dernière fois que j’ai parlé du sujet, le Lardon était encore nourri au sein… Dans cet article, ne cherchez aucune injonction : je ne parlerai que de mon cheminement ainsi que celui de ma famille ; chacun fait bien comme il veut.
Quand les parents ne sont pas d’accord
Quand le Lardon était encore allaité, ce qu’il allait manger était une grande source d’angoisse pour moi : l’idée même d’imaginer que mon fils manger un animal mort me déchirait le cœur. En discutant avec mes proches (quasiment tous carnivores), je me suis vite rendue compte que pour eux la question ne se posait même pas : « Il devrait manger de la viande, et choisir de devenir végétarien s’il le veut quand il sera grand ».
Mais comment faire comprendre à un carnivore le problème de cette réflexion ? Donner de la viande et du poisson à un enfant, c’est déjà faire un choix pour lui : celui de lui proposer de manger des animaux morts, alors même que l’enfant n’a pas donné son accord explicite.
Ainsi donc, ne pouvant me résoudre à accepter que mon enfant mangerait de la viande, ni à décider pour lui de le lui interdire, j’éludais la question en changeant de sujet #techniqueDeLAutruche.
Revenir aux bases
Finalement, ce qui m’a aidé à avancer dans ma réflexion, c’est de revenir sur les raisons qui m’ont poussé à devenir végétarienne. Voici en version courte (pour information, pas pour vous convertir, vous faites bien ce que vous voulez) des motivations fréquentes chez les végétariens et végétaliens :
- L’anti-spécisme : c’est considérer que toutes les espèces (animales ou humaines) ont les mêmes droits : être humain ne devrait pas donner de droit de vie ou de mort sur une vache ou un lapin pour la ou le manger.
- L’écologie : la production de viande est un non-sens à beaucoup de niveaux pour la planète. Entre le gaz à effet de serre, le réchauffement climatique dû en grande partie aux rejets de méthane des vaches ou encore la déforestation, on est pas rendus…
- L’éthique : À l’heure ou une (trop) grande partie de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable, la quantité d’eau astronomique requise pour les élevages fait peur.
- et bien d’autres encore…
Ce qui a causé le déclic chez moi il y a plusieurs années, ce n’est pas le respect pour les animaux (mais il venu après) (sauf pour les vers de terre, déso, j’y arrive pas :o) mais le respect de la planète et de ses habitants. Ne plus manger de viande était plus simple pour moi que ne plus me doucher par exemple, et en plus plus efficace en termes de litres d’eau économisés 😀
Ainsi, c’est cette valeur là que j’ai décidé transmettre en priorité à mon fils : manger (et vivre en général) en respectant la planète. Une fois cela admis, j’ai pu accepter le fait qu’il n’avait pas besoin d’être nécessairement complètement végétarien, mais à minima qu’il sache que c’est une vraie option : manger végétarien est sain, bon et pas si compliqué.
Dans la pratique
Quand la bise l’heure de la diversification fut venue, nous avons commencé par les traditionnels petits pots maisons. Il avait un peu moins de 6 mois mais nous voulions absolument qu’il commence à goûter de la nourriture chez nous et pas chez la nounou.
À 9 mois, nous sommes passé en partie à la DME (Diversification menée par l’enfant), profitant du fait qu’il avait encore son réflexe d’éjection. À la maison, nous lui servions les mêmes aliments que nous, mais sous une forme adaptée à sa capacité du moment à attraper/mâcher les bouts de nourriture (plus de détails sur le blog de référence de la DME : Bébé mange seul) ; chez la nounou, il a continué à manger des petits pots jusqu’à 1 an environ.
Pendant ces premiers mois, je ne me souviens pas s’il avait goûté à de la viande ou du poisson ; peut être une fois où deux ; mais avait déjà bien à faire avec ses fruits, légumes, légumineuses ou céréales complètes (merci les chouettes recettes de Bébé Veggie).
Et puis sa première vraie fois
L’année dernière, nous avons passé les fêtes de Noël chez ses grand-parents lorrains. Alors que toute la famille prenait joyeusement l’apéritif dans le salon, un plateau de flammekueches faites maison (lardons pour les unes, champignons pour les autres) passait de mains en mains. Les compliments fusaient et tout le monde se régalait. Alors quand le plateau est passé directement de mon amoureux à moi sans s’arrêter par le Lardon, il a été scandalisé, à juste titre ! En voulait absolument goûter, il criait et pleurait tout en essayant d’en attraper lui aussi. En un mois de DME, jamais nous ne l’avions vu aussi enthousiaste pour de la nourriture !
Ce jour là, j’ai réussi à lui glisser un bout de flamme aux champignons plutôt que l’autre (« c’est moins gras que les lardons« ) mais j’ai compris que du haut de ses 9 mois, pour l’instant sa vie est entièrement dédiée à la découverte du monde qui l’entoure, nourriture incluse, et qu’il serait difficile de demander à mon fils d’être strictement végétarien.
Aujourd’hui…
Si je devais lui mettre une étiquette, je dirais donc qu’il est flexitarien : il mange végétarien chez nous, mais profite des occasions particulières pour manger parfois un peu de viande ou de poisson.
Sans forcément le lui rappeler à chaque fois, je ne lui cache pas que le poulet que son grand-père fait cuire à la plancha provient d’un animal qui a été tué pour ça. Du haut de ses 20 mois, ça lui passe au dessus de la tête aujourd’hui. Mais je suis sûre que le moment où il comprendra le coût de cette viande viendra probablement plus vite que l’on ne le pense, les enfants étant naturellement si empathiques.
Et puis, peut-être qu’il décidera tout de même en âme et conscience de continuer de manger de la viande mais il aura au moins conscience de choses que beaucoup d’adultes en France ne comprennent pas :
- La viande et le poisson proviennent d’animaux qui ont été maltraités et tués pour arriver dans nos assiettes.
- Être végétarien n’est pas manger que des légumes.
- On peut manger sain et complet sans viande ou sans poisson chaque jour.
- (et j’oublie probablement encore beaucoup de clichés et d’idées reçues…)
Et franchement, c’est déjà pas mal !
Pour aller plus loin
Pour ne pas faire mentir le titre de mon blog, je ne peux pas finir cet article sans quelques conseils de lecture :
Pour les enfants
Comme toi, illustré par Pauline Martin (mais siii, la série des Archibald) est un magnifique petit livre, accessible dès 18 mois, pour apprendre le respect des animaux. Il ne parle à aucun moment de végéta*isme, mais est très bon point d’entrée sur le sujet.
T-Végi, le petit tyrannosaure dévoreur de légumes est plutôt destiné aux enfants un peu plus grands. Les illustrations sont colorées et magnifiques ! Le Lardon est encore un peu jeune pour des histoires aussi fournies mais j’ai hâte de pouvoir lui lire.
Pour les adultes



👉 Bébé Veggie, de Ophélie Véron: j’en ai déjà parlé dans un article dédié. C’est le livre parfait pour les jeunes parents qui se demandent comment (et si on peut) adapter son régime végétarien à un bébé. Ce petit livre contient des informations sur ce régime alimentaire ainsi que des recettes pour les bébés mangeurs de petits pots, ou en DME.
👉 Planète végane – Penser, manger et agir autrement est la référence si vous êtes dans une démarche de vie plus éthique. Écrit par Ophélie Véron, du blog Antigone XXI, c’est LE livre qui fait réfléchir.
👉 Veggie Kids est la juste suite de Bébé Veggie. Je ne l’ai pas encore feuilleté, mais à la vue des autrices je n’ai aucune inquiétude sur la qualité de son contenu !
Et chez vous alors, comment ça se passe ? Est-ce que tout le monde mange la même chose ?
Moi, je mange viande et poisson et ma fille aussi.
J’aimerais introduire d’avantage de plat végétarien dans mon alimentation, mais ce n’est pas toujours simple pour deux raisons principales : le poids de la culture et des habitudes alimentaires ainsi que les idées à trouver.
Après, c’est juste une question de moyen à se donner, je crois que le sujet mature, mais je ne suis pas encore prête.
Maintenant, je ne pense pas devenir complètement végétarienne un jour même si certaines conditions d’élevage me font froid dans le dos et je ne suis pas dupe de ce que je mange.
Maintenant, je me permets quand même de limiter ton propos concernant la maltraitance des animaux. Je ne nie absolument pas les faits mais quand je pense aux poules qu’élève ma grand-mère bah je me dis qu’elles ont une bien belle vie et ça ne me dérangerais pas d’être à leur place même si la finalité est d’être mangé rôti 😉
Maintenant, je suis bien d’accord, que cela représente une part infime des animaux consommés.
En tout cas, merci pour ton article 🙂
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Des deux raisons que tu évoques, chez moi ce sont les habitudes alimentaires qui ont été le plus difficile à changer ! Pendant quelques mois, j’ai fait l’erreur de simplement enlever la viande et le poisson de mon alimentation, sans découvrir de nouvelles choses : ce n’était pas la meilleure manière de procéder… 😀
En revanche, le poids de la culture, une fois qu’on est lancé est finalement assez simple à oublier, surtout si on est convaincu. Comme tu le dis, c’est donc simplement une histoire de maturation. (D’ailleurs, chez moi la maturation a mis un moment avant d’être aboutie : pendant un moment, j’ai été en déni : « Mais non, je ne suis pas une extrémiste végétarienne, je voudrais simplement apprendre à manger sans viande ni poisson »).
La mention des poules de ta grand-mère m’a fait sourire : ces poules figurent sur le « bingo du végéta*ien » :p car on en entend souvent parler, mais dans la pratique, ces animaux « bien traités, vivant chez le petit producteur » ne représentent même pas 0,1% de la viande consommée en France… mais tu en es toi même consciente !
Bonne continuation dans ta démarche : on est pas obligé d’être végétarien pour changer les choses et les mentalités 🙂
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Oui, c’est certains. Mais je pense que ça permet de prendre conscience des choses aussi. Je trouve un peu dommage cette « guerre » entre les deux camps. (j’ai récemment lu un article anti végétarien assez virulent) Et comme dans beaucoup de domaine on oublie de respecter le choix des autres même s’il diffère du notre.
En tout cas, j’aime bien parfois tenter des alternatives. Je trouve que ça enrichi le goût aussi.
Je cois aussi que ce qui me manque dans la cuisine végétarienne, ce sont des recettes simple et rapide avec des ingrédients que l’on a dans les placards. Mais il me semble que des livres dans le genre commencent à sortir.
Je me mets d’avantage aux oléagineux et j’avoue que j’aime beaucoup. Je suis sur le début du chemin, mais sur le chemin quand même 😉
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Je crois que ces sujets (végétarisme, mais aussi par exemple allaitement ou maternage) ont tendance à devenir (où être vécu comme) des guerres car il s’agit de modes de vie intimement personnels et de chaque côté, il y a des efforts d’empathie à faire :
– les uns doivent comprendre que nos cheminements et nos valeurs nous sont très personnelles : ce qui est très grave pour nous ne l’est pas forcément pour un autre.
– les autres doivent comprendre qu’une personne faisant des choix de vie différents n’est pas une attaque personnelle.
Moi même, je vis parfois mal certaines situations car je « paye » pour des végétariens qui ont choisi d’autres manières de s’exprimer (et parfois avec lesquelles je ne suis pas d’accord !).
Mais pour en revenir à du concret, les petites choses qu’il y a toujours dans mon placard aujourd’hui, alors que je n’en mangeais JAMAIS avant sont : des lentilles (surtout corail), du tofu (surtout fumé), de la crème de soja (remplace très bien la crème fraiche, et est source de protéine plutôt que de gras :D), des céréales plus variées (boulghour, pâtes ou riz complet…) et des laits végétaux. Bref, rien de folichon finalement, et que l’on trouve assez facilement en magasin « pas bio » (il n’y a que le tofu que je n’achète jamais en magasin « classique » car celui qu’on peut parfois trouver n’est vraiment pas bon).
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Oui, il faut que je me remette aux lentilles car j’aime bien ça en plus. D’autant que la saison s’y prête c’est juste qu’il faut que je trouve avec quoi les faire. Le tofu, j’en avais goûté et j’ai franchement pas aimé et l’idée de me tourner vers le soja ne me plaît pas trop. Et puis j’ai aussi de multiples céréales dans mes placards mais je n’ai pas encore trouvé de recette facile et bonne a faire en évitant la viande 🤔
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Le tofu en soit, ce n’est pas très bon, ou plutôt ça n’a pas vraiment de goût ! Mais dans les magasins bio, on le trouve tofu mariné, fumé ou assaisonné et ça va très bien en cubes (dorés à la poêle ou non) avec plein de choses (dans une poêlé, dans une tarte ou une pizza…). Au hasard, quelques associations : tofu fumé et sauce curry, tofu rosso et haricots verts comme garniture de fajitas, tofu fumé aux amandes dans une tarte…
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Merci 😊
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Je comprends tout à fait ta démarche et les réflexions auxquelles tu as dû avoir droit … Nous ne sommes pas végétariens à la maison mais sommes dans une phase de transition et sommes devenus flexitariens (pas autant que ton fils mais nous avons très nettement diminué notre quantité de protéines animales : avant c’était midi et soir chaque jour et aujourd’hui c’est uniquement le midi et pas tous les jours). Nous remplaçons de plus en plus les protéines animales par des protéines végétales, légumineuses, etc. Mais ce choix est déjà difficile à comprendre par nos proches.
Les lobbies agro-alimentaires sont tellement forts que la plupart des gens pense sincèrement qu’on est carencé lorsque l’on supprime les protéines animales … Je ne connaissais pas Bébé Veggie, merci de me le faire découvrir.
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Rien que de connaître des alternatives est une belle étape !
Parfois aussi, c’est plus facile de ne rien dire auprès de son entourage : quand nous invitons à manger des gens qui ne savent pas que je suis végétarienne, je ne crois pas qu’ils remarquent en repartant qu’ils n’ont pas mangé de viande ni de poisson : pourtant, avec un risotto au potimarron par exemple, ils se sont régalés (enfin, moi oui en tout cas).
Mais c’est vrai qu’il y a un vrai travail d’éducation à faire auprès des gens (et même des professionnels) pour les rassurer sur les hypothétiques carences. Les livres comme ceux que je présente sont très utile pour ça. Et personnellement, j’aime aussi rappeler qu’il existe beaucoup d’endroits dans le monde où la population est végétarienne (la moitié des gens en Inde par exemple) et qu’à priori, ils n’en meurent pas. Si ça ne suffit pas à rassurer mon interlocuteur, je lui rappelle que quand je n’étais pas végétarienne, je pouvais passer plusieurs semaines à manger très très déséquilibré, sans que personne ne trouve rien à y redire alors pourquoi s’en inquiéter maintenant ? 😀
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Vaste sujet…
Je ne suis pas végétarienne même si j’aimerais l’être, je ne le suis pas, sans doute du fait de la pression sociale et par flemme (pas le courage de cuisiner pour avoir ma dose de protéines… peut-être un jour l’offre alimentaire sera plus diversifiée partout et le permettra plus facilement).
Ma motivation à l’être quand même un peu repose avant tout sur l’antispecisme car pour ce qui concerne l’impact environnemental, sans être une spécialiste mais pour avoir pas mal lu sur le sujet, je ne suis pas certaine que remplacer les protéines animales par des protéines végétales à très grande échelle soit plus bénéfique pour l’environnement, il y a de nombreux travaux là dessus, notamment ceux de la chercheur Nicole Darmon (et il n’y a qu’à voir l’impact environnemental des cultures mal raisonnées telles que les palmeraies pour ce qui concerne les matières grasses végétales)
Et pour l’antispecisme, je suis en pleine réflexion et j’aimerais bien avoir ton avis. Je suis tout à fait d’accord avec ta réflexion : l’homme ne devrait pas avoir droit de vie ou de mort sur les animaux… mais jusqu’où cela va t il? Est ce à dire qu’on doit à chaque pas éviter d’écraser un malheureux insecte qui déambule sur le trottoir? J’en suis là mais c’est pénible… la règlementation sur le bien-être animal se limite aux vertébrés mais la pieuvre est un animal très intelligent, alors pourquoi méconnaître la souffrance de l’escargot?
Et surtout, dans le règne animal, les animaux carnivores et omnivores ne se privent pas de tuer pour manger, certes par besoin et non par plaisir mais comment résoudre cette équation, car moi je voudrais sauver tous les animaux, le poulet dans mon assiette comme l’oiseau dans les griffes de mon chat, comme l’insecte dans la bouche de l’oiseau… et ça ce n’est pas possible… et ça me fait des noeuds dans la tête qui me conduisent à une certaine forme d’immobilisme…
qu’en penses-tu?
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Vaste sujet…
Je ne suis pas végétarienne même si j’aimerais l’être, je ne le suis pas sans doute du fait de la pression sociale et par flemme (pas le courage de cuisiner pour avoir ma dose de protéines… peut-être un jour l’offre alimentaire sera plus diversifiée partout et le permettra plus facilement).
Ma motivation à l’être repose avant tout sur l’antispecisme car pour ce qui concerne l’impact environnemental, sans être une spécialiste mais pour avoir pas mal lu sur le sujet, je ne suis pas certaine que remplacer les protéines animales par des protéines végétales à très grande échelle soit plus bénéfique pour l’environnement, il y a de nombreux travaux là dessus, notamment ceux de la chercheur Nicole Darmon (et il n’y a qu’à voir l’impact environnemental des cultures mal raisonnées telles que les palmeraies pour ce qui concerne les matières grasses végétales)
Et pour l’antispecisme, je suis en pleine réflexion et j’aimerais bien avoir ton avis. Je suis tout à fait d’accord avec ta réflexion : l’homme ne devrait pas avoir droit de vie ou de mort sur les animaux… mais jusqu’où cela va t il? Est ce à dire qu’on doit à chaque pas éviter d’écraser un malheureux insecte qui déambule sur le trottoir? J’en suis là mais c’est pénible… la règlementation sur le bien-être animal se limite aux vertébrés mais la pieuvre est un animal très intelligent, alors pourquoi méconnaître la souffrance de l’escargot?
Et surtout, dans le règne animal, les animaux carnivores et omnivores ne se privent pas de tuer pour manger, certes par besoin et non par plaisir mais comment résoudre cette équation, car moi je voudrais sauver tous les animaux, le poulet dans mon assiette comme l’oiseau dans les griffes de mon chat, comme l’insecte dans la bouche de l’oiseau… et ça ce n’est pas possible… et ça me fait des noeuds dans la tête qui me conduisent à une certaine forme d’immobilisme…
qu’en penses-tu?
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Olala, quelle vaste question que tu soulèves là ! Je suis loin d’être une pro sur l’antispécisme, car je suis venue au végétarisme pour le côté éthique et écologique, et c’est seulement au fur et à mesure que j’ai pris conscience de la dimension très spéciste de ma consommation d’alimentation. Aujourd’hui, ça me met d’ailleurs face à un problème : comment continuer à manger du lait, des oeufs ou du fromage en connaissant les conditions dans lesquelles ces produits sont fabriqués ?
Je crois que c’est à chacun de trouver ses limites et ses réponses. Même chez les vegans (donc ceux qui limitent un maximum l’exploitation animal, jusque dans leur style de vie : les vêtements, l’hygiène…), il y a des désaccords et chacun fait en fonction de ses valeurs : par exemple, peut-on manger le miel d’une abeille ? (elle n’a pas souffert pour le faire, mais peut-on pour autant exploiter son travail ?).
À propos du règne animal, voilà quelques pistes pour te faire cogiter encore 😀 Certaines choses se passent dans la nature et pourtant n’appliquons pas le même comportement : les dauphins violent en bande les femelles, les lions mangent les nouveaux nés pour prendre le contrôle d’une horde, etc… Devons nous vraiment nous autoriser tous les comportements observables dans la nature ? L’autre point sur lequel il y a une vraie différence entre les animaux et nous, c’est que nous POUVONS faire autrement. À chacun de faire son choix donc !
Personnellement, quand je suis face à un problème beaucoup trop gros pour moi, je fais systématiquement deux choses :
– me documenter (je te recommande vraiment Planète Végane du coup !)
– avancer par petites étapes plutôt que vouloir tout faire en même temps (je ne deviendrais probablement jamais entièrement végane mais énormément de choses restent à ma portée : ok je continue de manger du fromage mais en revanche si je peux tout à faire choisir des produits cosmétiques sans graisse animale).
En tout cas, bon courage dans ta démarche 🙂
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Merci pour toutes ces pistes qui vont nourrir ma réflexion 😉
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Le livre » Comme toi » est superbe ❤
à mon grand désarroi, Elie mange du jambon, de la viande trois repas par semaine à la garderie, avec son père quand il en achète etc…
par contre, je refuse de lui mentir, donc lorsqu’elle demande, je lui explique qu’il s’agit d’animaux.
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Le Lardon adore le jambon aussi… (en même temps, avec un surnom pareil !). Mais hier, justement, on a eu la première discussion sur le sujet. Il m’a proposé un bout de jambon de sa dînette, que j’ai refusé (ouais je refuse même la viande en bois 😁). Il m’a demandé « t’aimes pas ? », je lui ai donc expliqué que c’était plutôt que je ne voulais pas. En toute honnêteté, à deux ans, il s’en fout, mais je trouve que c’est important de lui expliquer que c’est un choix qui n’a rien à voir avec mes goûts ! Dans quelques années, quand il sera plus à même de gérer ses goûts et ses envies, je suis sûre que ce sera intéressant de lui avoir transmis ça 🙂
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Ahah moi aussi je refuse de le poulet dans la dînette ! Je suis d’accord avec toi, c’est important de leur expliquer notre point de vue, qu’ils comprendront sûrement de mieux en mieux avec le temps.
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Oui ! Là c’est l’étape où comprendre qu’un aliment ne peut pas être dans son assiette ET dans sa bouche et c’est suffisant frustrant comme ça. Compliqué d’en rajouter une couche sur ce qu’on peut ou pas manger quand ça se présente dans le coin…
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