NON JE NE SUIS TOUJOURS PAS ENCEINTE. (Par contre, je milite pour que les parents d’un enfant de deux ans puissent parler de grossesse et de maternité sans qu’on leur demande sans arrêt « Alors, le petit deuxième ? »).
Le Lardon approche les 2 ans. Plutôt que de vous faire un portrait de qui il est (un petit garçon particulièrement incroyable, vous pouvez me croire), j’ai décidé de me replonger dans mes souvenirs ! Il y a un peu plus de deux ans, pendant presque 9 mois, j’ai gardé trace des petits moments qui m’indiquaient qu’il se passait bel et bien quelque chose dans mon corps. Alors, c’est parti pour un flashback !
Direction 2016 : je ne connais rien à la maternité, aux enfants, à la parentalité bienveillante, aux shantalas ou au lit au sol.
- 17 juillet : Sept heures après avoir appris que j’étais enceinte, je suis dans le bureau de ma gynécologue. À un moment de l’entretien, elle me demande : « Vous savez où vous voulez accoucher ? À Lyon, il faut réserver dès maintenant. ». Je ne comprends pas bien sa question : je ne vais pas accoucher, je suis seulement enceinte.
- 18 juillet : Premier jour de vacances et pourtant la fatigue m’assaille : deux heures à peine après mon réveil, je retourne me coucher.
- 21 juillet : Je rends visite à ma grand-mère. Je ne l’ai pas vu depuis plusieurs mois, je suis vraiment contente de la voir, même si je ne peux pas m’empêcher de m’endormir, assise sur le canapé, entre deux gâteaux d’apéros.
- 22 juillet : Par un hasard du calendrier, plus de Danois que de Français sont au courant de cette histoire.
- 24 juillet : Je développe une stratégie qui me permet de marcher les yeux fermés. Je dors donc 3 pas sur 4.
- 30 juillet : C’est mon anniversaire ! Je commande un virgin mojito pour fêter ça. Et je rentre me coucher à minuit.
- 04 août : Parfois, je sens mes entrailles qui se déplacent.
- 05 août : Un miracle s’est produit : pour la première fois depuis ce qui semble être une éternité, je n’ai fait de sieste ni entre midi et deux, et je ne suis pas allée me coucher après ma sieste de 19 à 21h ! Quelle énergie !
- 08 août : Le soir, on ne m’arrête plus. Je ne me couche plus à 21h, ni même 22h mais VINGT TROIS HEURES !
- 10 août : Par contre, l’heure du réveil ne varie pas : à 6h du matin, il faut que j’aille faire pipi, et vite. Semaine ou week-end, c’est pareil.
- 15 août : Je viens d’essayer 4 jeans, je suis plus essoufflée qu’après un marathon.
- 17 août : Une amie m’offre un livre très intriguant J’accouche bientôt – Que faire de la douleur ?, de Maïtie Trélaün.
- 18 août : J’ai l’impression de mener une vie plutôt normale sinon.
- 20 août : J’ai parfois la tête qui tourne, surtout quand je fais des activités très physiques comme être debout pendant 3 minutes pour arranger des mirabelles au fond de leurs tartelettes.
- 24 août : Je ne sais pas pourquoi tout le monde en fait un plat de ces quelques mois, ce n’est vraiment rien de particulier.
- 25 août : Je fonds en larme parce que l’amoureux n’a pas aimé la saison 1 de Parcs & Recreation.
- 26 août : Je n’arrête pas d’y repenser. Comment élever un enfant un enfant avec quelqu’un qui n’aime pas la meilleure série du monde ? Je remets en question tous nos projets d’avenir. Faut-il mieux avorter ? Divorcer ?
- 28 août : Je passe mes journées sur 70 ans de prénom. Celui là, trop courant. Celui là, pas assez.
- 31 août : « Et Luce, tu aimes bien ? » « Bof ça fait trop “Luce tu suces” »
- 4 septembre : Je gagne quelques précieuses minutes de préparation le matin car mon teint est parfait. Ça tombe bien car je suis généralement grave à la bourre après avoir essayé 3 pantalons et 5 hauts différents (“Celui là est trop serré”, “Celui là est beaucoup trop flagrant, il va vraiment falloir que je le dise à mes collègues !”)
- 5 septembre : Un petit garçon est tombé devant moi au supermarché. Il s’est mis à pleurer. Moi aussi.
- 6 septembre : Pas de doute, je sens déjà que la parentalité fait de moi une personne plus mûre : j’ai renvoyé mes papiers à la sécu en moins d’un an et demi !
- 7 septembre : Avant, je marchais plutôt vite. Maintenant, j’essaye de prendre une respiration entre chaque pas pour ne pas vomir.
- 13 septembre : Je signe mes mails “Gros bidous” au lieu de “Gros bisous”.
- 14 septembre : Je crois que je souffre d’alcoolisme passif : en temps normal, je n’aime pas du tout la bière, mais ce soir, je me surprends à prendre une graaaande inspiration chaque fois qu’une choppe de bière passe sous mon nez. Dieu que ça sent bon. Encore, j’en veux encore !
- 15 septembre : Je m’habitue déjà à être moins égoïste : ce n’est plus de moi que les gens demandent des nouvelles mais de mon ventre.
- 19 septembre : J’ai hâte que ça se voit plus, pour le dire au monde entier !
- 20 septembre : Je déteste parler de ça, j’aimerais ne l’avoir dit à personne. Ça me regarde, c’est personnel, c’est un secret qui n’appartient qu’à l’amoureux et moi.
- 22 septembre : Mon flux Instagram affiche moitié des tatoueurs, moitié de la pole dance : en bref, des choses impraticables pour le moment. Je désinstalle l’application.
- 24 septembre : Un collègue me fait remarquer que : « T’as officiellement plus de bide que de nichons ». Étrangement, ça me fait plaisir.
- 28 septembre : Vivons secrets, vivons cachés. Sauf sur Facebook où un ami me pingue sur un événement relatif à l’allaitement.
- 29 septembre : J’ai un point de côté en allant aux toilettes.
- 30 septembre : J’ai envie de tuer celui qui a inventé les toilettes payantes à la gare : je ne vous raconte pas le budget pour un train ayant deux heures de retard…
- 1er octobre : C’est la première fois que quelqu’un repère mon état sans que je lui dise !
- 3 octobre : Je ne sais pas si ça tape là dedans, où si j’ai super faim.
- 4 octobre : Je n’ai pas vraiment d’envies alimentaires bizarres. Sauf si un demi pot de Mme Loïc par jour, ça compte.
- 5 octobre : Tout le monde me répète que j’en suis au stade où on est le plus en forme. Ça m’inquiète un peu pour la suite.
- 6 octobre : Alors que je finis d’appliquer ma crème antivergeture avec soin sur mon ventre, j’annonce fièrement « Voilà une affaire rondement menée ! » Get it ? Parce que mon ventre est rond ! Haha ! C’est drôle hein ? Hein c’est drôle ?
- 11 octobre : Après 10 ans de couple, j’ai franchis une nouvelle étape : je laisse la porte ouverte quand je vais aux toilettes. Non parce que comme j’y vais toutes les demi-heures, j’ai décidé d’arrêter de perdre autant de temps à l’ouvrir et la fermer à chaque fois.
- 16 octobre : « Ma chérie, dis toi que dans Bonbonne, y a bombe et y a bonne ! »
La suite, au prochain épisode…
Demande aux autres parents quand est-ce qu’ils en font un troisième/quatrième etc. 😉
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Bof, la dernière fois que j’ai fait ça pour rire, j’ai découvert que c’était un sujet sensible et que justement, ils l’auraient aimés ce quatrième 😔. Du coup, maintenant, je respecte les (potentiels futurs) parents et j’attends que le sujet vienne d’eux ! (comme j’aimerais qu’on fasse avec moi en fait !)
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Oh, j’adore ces petits bouts de vie 🙂
Pareil pour la maternité, la remplaçante de mon médecin traitant m’a tout de suite dit qu’il fallait que je réfléchisse à ou je voulais accoucher alors que je venais juste d’apprendre ma grossesse. Je ne sais pas si c’est le stress, mais le lendemain, les nausées ont commencé 😦
Et au final, il n’y avait franchement pas d’urgence !
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Rétrospectivement, je me demande bien pourquoi j’ai été chez la gynéco LE JOUR MÊME. Si deuxième il y a, je n’irais peut être voir quelqu’un qu’après 4 mois de grossesse 🤣 .
Et si on me demande où je veux accoucher, on verra si j’aurais le courage de faire en sorte de pouvoir répondre « chez moi », comme ça, je serais sûre d’avoir de la place 😆
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J’ai fait un suivi avec une sage femme. Je n’ai vu une gynécologue que pour les échos. J’aurais bien accouché chez mi-mais
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Parti trop vite !
J’aurais bien accouché chez moi mais pas de sage femme dans ke coin qui fait l’aad et mon mari pas très partant. Du coup je vais faire 1 h de route pour accoucher dans une maternité avec le label IHAB 😊
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La chance, une heure c’est envisageable ! Ici, il n’y en a vraiment aucune dans les environs, c’est dépitant….
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Oui, c’est déjà ça ! Je n’aurais jamais fait 1h de route pour mon premier accouchement. Mais maintenant, je sais ce qui est vraiment important pour moi alors je ferais l’heure de route sans soucis. Enfin j’espère 😊
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Perso j’aurais peur que ça ne soit pas suffisant pour moi ! Ou alors il ne faudrait vraiment pas que j’attende le dernier moment comme j’ai fait pour le premier 😁
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Oui, c’est ça. En principe, j’ai un peu de marge 🙂
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(Re-) (enfin, tu peux aussi leur dire d’aller se faire f**)
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Voilà une suggestion constructive comme j’aime 😀
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Bon, après tu risques de perdre des « amis »…
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Je me suis un peu reconnue en lisant ce début de récap et je l’ai trouvé bien drôle. Vivement la suite ! 🙂
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L’avantage de le poster en décalé, c’est que la suite arrive bien plus vite 😁
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J’adore!! Une jolie façon de faire revivre des souvenirs si uniques dans une vie… Pas toujours magiques ça c’est clair mais tellement précieux!
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Oui, je suis contente d’avoir noté les petits moments pas vraiment magiques, mais tellement… typiques ! Ça me fait bien rire aujourd’hui !
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haha… j’ai bien rigolé à nouveau. Alors la porte ouverte… ça commence avec la grossesse et on n’en finit plus avec la naissance des enfants. « Maman tu fais quoi? Je peux voir ton caca » (ah oui c’est honteux mais c’est un peu ça lorsqu’on est dans la phase d’apprentissage de la propreté). « Bravo maman, tu as fait un beau caca » (et la on a envie que personne n’entend pas ça c’est quand même intime :DDDD )
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Haha, oui, le coup des toilettes m’a bien fait rire en le relisant aussi… Le genre de bonheur simple dont on avait pas conscience que c’était un bonheur avant !
Mais attention, tu es en train de me spoiler sur la suite ! Pour l’instant, le Lardon n’étudie pas ma production, mais il est toujours le premier à me découper 1 (ou 10) feuilles de papier !
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Je ne suis pas la seule à vider des pots de Mme Loïc enceinte ! Pour le premier, je me suis nourrie d’avocats, de biscotte et de fromage à tartiner pendant 2 mois, mais bizarement cette envie ne m’est pas revenue pour le deuxième.
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Et tu en as eu d’autres, des envies étranges ?
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Pour le premier, une grosse envie de steak tartare à la fin de la grossesse (ça ne devrait pas t’arriver 😉 ), mais pour le deuxième, rien de particulier.
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Ahaha … Oui, pas simple la grossesse.
En ce qui me concerne, la fatigue accablante ne s’est pas calmée à la fin du 1er trimestre, ni pour Loulou ni pour Chaton 😦
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Je n’ai pas non plus connus la fin de la fatigue… Et c’est une des raisons qui fait que je n’ai pas hâte de m’y remettre. Bravo d’avoir réussi à dépasser ça !
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Ahah. Super humoristique. De mon côté pour Petit-Bout: immense fatigue, nausées que je croyais fortes (ahah), envies de chips, frites et kiri constantes, pleuré devant des fourmis mortes ; nibards façon Pamela dès le + (c’est comme ça que mes collègues m’ont grillée lol), peau du visage radieuse // ventre et jambes en croco; et angoisses terribles sur tout plein de sujets. Là tout l’inverse : fatigue (mais normale, habituée), nausées de ouf façon gueule de bois constante, libido à fond lol, poitrine qui se réveille seulement à 4 mois, aucune envies de grossesse si ce n’est d’avoir la paix, teint du visage horrible mais ventre parfait ; diabète gestationnel youpi! Et sérénité (quelle grossesse ? Ah oui merde dommage pour le bon fromage au lait cru!)
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Bon ok, moi j’ai ri avec « l’affaire rondement menée »…… ahhahahahha ^^ ‘ (et j’adore tes photos !)
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MERCI, enfin quelqu’un qui apprécie mon humour 🤣
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