C’est lors du déstockage annuel de ma bibliothèque que j’ai découvert par hasard ce livre illustré. Je l’ai acheté sans même l’avoir ouvert, et c’est seulement à la maison que j’ai découvert à quel point il est intéressant et pourquoi c’est mon meilleur euro dépensé en 2019 !
👉 Avant après, d’Anne-Margot Ramstein et Matthias Arégui
Dans Avant, Après, chaque double page suit le même modèle : une mise en scène montrant le « avant », et sur la page suivante, le « après ».
Il n’est pas toujours évident de trouver le lien entre les deux scènes. Ca me rappelle d’ailleurs le chouette imagier photo de Nicolette Humbert, Que s’est-il passé ? ou le non moins célèbre Devine qui fait quoi ? de Gerda Muller.
Tout au long de la centaine de pages (il est long !), les auteurs jouent sur l’échelle du temps : entre deux scène, il s’écoule parfois moins d’une minute, d’autre fois 10 ans, cent ans, voir même des millénaires !
Et puis, d’autre fois, le rythme du livre est interrompu par une double page. On a alors le suspense de voir tourner la page pour découvrir la scène d’après.
Par moment, les auteurs poursuivent la série plusieurs doubles pages d’affilées, pour les quatre saisons par exemple ou encore pour cette scène qui montre des moutons, puis une pelote de laine, encore plus tard un tricot, et pour finir, un enfant qui joue dans la neige avec son bonnet sur la tête.
Avant, Après est un album sans texte : l’interprétation est à la liberté du lecteur, qu’il sache lire ou non. Ce n’est pas la première fois que je vous clame mon affection toute particulière pour ce type de livre : je les aime d’amour car ils permettent d’être lu chaque jour, avec un discours différent.
Bref, c’est vraiment un petit bijou qui peut se regarder longtemps. Pour les plus jeunes, il peut servir d’imagier et pour les plus grands, on prendra plaisir à le commenter, à discuter des conséquences de nos actions et du temps qui passe.
Et puis, Avant, après permet d’évoquer de sujets chers à mon cœur comme la nature (et surtout l’impact de l’homme sur la nature) ; mais aussi des sujets plus légers : qui de l’œuf ou la poule est arrivé le premier ?
Avec cet album, Anne-Margot Ramstein et Matthias Aregui ont d’ailleurs gagné le prix du Bologna Ragazzi en 2015 dans la catégorie non-fiction (note pour plus tard : aller fouiller les autres lauréats de ce prix) et c’est bien mérité !
👉 Dedans dehors, d’Anne-Margot Ramstein et Matthias Arégui
D’ailleurs, le duo Ramstein–Aregui a remis ça quelque années plus tard avec un autre opus : Dedans, dehors.
Dans ce livre, la double page donne un aperçu en simultané d’un même espace : dedans et dehors. Les auteurs vont encore plus loin dans la diversité des points de vue et de perspective.
Bizarrement, je le trouve plus difficile à appréhender. Même moi, adulte, j’ai besoin de plusieurs secondes pour comprendre le lien entre les images (mais c’est peut-être ça qui le rend encore plus intéressant) et la palette de couleur me touche moins que Avant, Après.
Pourtant, les doubles pages offrent encore plus de détails à découvrir et entraînent à ressentir la relativité des événements selon que l’on place le curseur dedans ou dehors. Je finirais surement par craquer un jour pour ce livre là aussi !
Olala ils sont magnifiques!
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Oh c’est très sympathique comme concept ! j’aime ces ouvrages aux potentiels infinis: je les trouve riches et j’ai souvent envie de les lire (je me lasse vite des livres avec une histoire – sauf exception comme « La pomme rouge »).
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Oui on se passe moins vite de ce genre de livres je trouve, très utile quand on a des serial lecteurs ! Mais tiens, je ne connais pas la pomme rouge !
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Super cool ces livres !!
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Je l’ai découvert la semaine dernière dans ma médiathèque et il m’a fait de l’œil mais les quotas étaient déjà atteint (il est dans les albums en basque où je fouille rarement puisque je ne le parle pas, mais je cherchais un livre précis, avec CD, pour mon fils qui l’apprend à l’école). Maintenant j’en connais le titre !
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Albums basques ? Peut être que les auteurs le sont ? En tout cas, soit rassurée, il n’y a aucun texte donc il est très accessible, que ce soit en français ou en basque 😅
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Le titre est en basque, mais comme c’est le seul texte, le livre n’a pas dû être trop long à traduire !
Et comme on l’a emprunté juste avant le confinement, on va avoir le temps de le parcourir en long, en large et en travers !
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Haha parfait ! Moi aussi j’ai fait un énorme plein pour nous, je suis bien contente !
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