Préparer son accouchement physiologique

Quand on commence à dire qu’on veut un accouchement sans péridurale, les réactions ne se font pas attendre. Entre les « Tu sais, un accouchement ne se passe pas toujours comme prévu » et les « Tu verras, au bout de quelques heures, tu auras vite envie de changer d’avis » on ne peut pas dire que les gens soient spécialement encourageants. Alors, ma petite fierté personnelle (j’insiste sur le « personnelle », il ne me viendrait pas à l’idée de juger quiconque sur les décisions prises lors de son accouchement), c’est d’avoir mené mon projet jusqu’au bout : les conditions favorables étaient réunies mais surtout, je m’étais préparée et je me rends compte que ça m’a beaucoup aidé.

Alors, si d’autres personnes passent par ici, avec dans l’idée de vivre un accouchement physiologique, voici un petit résumé des choses qui m’ont été utile, pour dire que oui c’est possible, si on le veut (et surtout, qu’on le peut). Je n’aborderais en revanche pas la question du « pourquoi », car cela reste une démarche très personnelle (cependant, si cela vous intéresse les livres dont je parle plus bas sont une très bonne porte d’entrée pour comprendre ces raisons.)

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Où accoucher de manière respectueuse à Lyon ?

Pour ma première grossesse, le hasard a fait que j’ai vue ma gynécologue le jour où j’ai appris que j’étais enceinte. Quand elle m’a demandé « si j’étais déjà inscrite » à la maternité, mon cerveau a fait un court-circuit : « Mais enfin, je ne vais pas accoucher, je suis seulement enceinte ! ». Excusez-moi mais j’avais fait pipi sur un stick à peine 6 heures plus tôt… je n’avais donc pas encore pleinement intégré tous les tenants et aboutissants de mon nouvel état !

En tout cas, avec sa question, le message est passé. Ce que ma gynécologue voulait dire, c’est « Il faut vous inscrire, et vite ! ». Car voyez-vous, à Lyon (et c’est surement le cas dans la plupart des grandes villes), il faut choisir tout de suite, pour avoir une chance d’avoir une chambre réservée.

Oui, mais comment choisir ? Il y a trois ans, la seule chose que je savais sur les enfants, c’est comment on les faisait… L’épisiotomie était un mot inconnu pour moi, et je n’avais absolument aucune idée pourquoi on puisse VOULOIR accoucher sans péridurale. J’ai donc choisi une maternité sur des critères qui m’ont paru pertinents à l’époque.

Aujourd’hui, je suis beaucoup plus documentée sur la grossesse et l’accouchement, et surtout, j’ai envie que cela se déroule de manière respectueuse pour mon corps et mon bébé. Mes critères ont donc radicalement changé. Du coup, (comme d’hab), je me sers de ce blog comme bloc note car j’imagine que mes recherches peuvent servir à d’autres ! Pour les plus impatients, vous pouvez scroller directement en bas de l’article pour obtenir un tableau résumé des différents établissements lyonnais.

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Les yeux dans les yeux

L’autre soir, je couchais le Lardon. Il avait envie que je reste un petit peu avec lui : « Mets-toi là maman » m’implora-t-il en me montrant son oreiller. Alors, je me suis contorsionnée pour me glisser dans son lit, et je me suis allongée à côté de lui. Nos visages étaient à quelques centimètres l’un de l’autre, et on s’est regardés, sans rien dire, pendant de long instants.

Immédiatement, cette scène m’a ramenée en arrière.


Nous sommes le 5 mars 2016. Le Lardon a dix heures de vie. D’ailleurs, à ce moment là, il n’est pas encore le Lardon. Il n’a pas encore de surnom. Il faut dire que son papa et moi venons de découvrir depuis seulement quelques heures son prénom, parmi les deux que nous avions choisis. Je prends d’ailleurs un immense plaisir à m’écouter le prononcer : il est simple, il est doux. Je le teste, en parlant, en chantant. Est-ce qu’il lui va bien ? Oui, il me semble.

Je suis donc une maman-depuis-dix-heures, avec mon fils. Ce petit bébé est d’ailleurs si nouveau qu’à ce moment là, je ne pensais même pas à lui en terme de « fils ». (Ce n’est que le lendemain que ça m’a frappé, quand quelqu’un m’a demandé « C’est votre fils ? » Pardon ? Comment ça mon fils ? J’ai un fils, moi ? Oh mais oui, j’ai un fils ! Ce bébé, qui est là, c’est mon fils ! À moi ! Et je suis ça mère !) (Pour l’instinct maternel, on repassera…).

Je suis donc là, seule dans la chambre, avec ce bébé que je ne connais pas encore très bien. Le BienJoliPapa vient de repartir pour rentrer à la maison. (La maternité où j’ai accouché n’accueillait pas les papas le soir, et sur le coup, je crois que ça nous a paru normal). Je n’ai pas vraiment de souvenirs de cette première nuit et je ne me souviens plus vraiment de mon état d’esprit à ce moment là. Étais-je inquiète quand le BienJoliPapa est parti ? Étais-je encore fatiguée de l’accouchement ? Ou bien heureuse et sur un petit nuage ? Le bébé dormait-il ? A-t-il beaucoup pleuré dans la nuit ? D’ailleurs, ai-je dormi entre les courbatures de l’accouchement et les douleurs des suites de couches ? Rien n’y fait, plus j’essaye de revivre cette première nuit, moins j’y arrive : je ne me souviens de rien. Sauf d’un moment très particulier.

Ce moment où j’ai pris le bébé de son petit berceau en plastique, et je l’ai posé à côté de moi dans mon lit d’hôpital. En ce faisant, je crois que j’avais peur de beaucoup de choses : de m’endormir, de le faire tomber, de l’écraser, de ne pas faire comme il faut, de me faire gronder par une sage-femme qui passerait par là.

Mais je me suis contorsionnée pour me glisser dans le lit, et je me suis allongée à côté de lui. Nos visages étaient à quelques centimètres l’un de l’autre, il a ouvert ses grands yeux, tout noirs, et on s’est regardés, sans rien dire, pendant de longs instants.

Alors, je me suis présentée. Je ne sais plus trop ce que je lui dit, sûrement que j’étais sa maman, et que j’allais m’occuper de lui. Peut être qu’il était beau ou que je l’aimais, je ne sais plus. Je me souviens seulement de ses grands yeux noirs, à quelques centimètres de mon visage. Je me souviens qu’il m’observait intensément, comme s’il semblait se dire : C’est donc toi ma vie maintenant ? C’est toi cette voix que j’ai entendu tout ce temps quand j’étais in-utero ? Et je me souviens que pendant ce moment, complètement hors du temps, une vague d’amour m’a traversée. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai compris ce qu’était l’amour inconditionnel.


Deux ans, quatre mois et quelques jours plus tard donc, nous nous observons à nouveaux les yeux dans les yeux. Je repense à notre première nuit et je constate que rien n’a vraiment changé : il a toujours ses grands yeux noirs qui me regardent intensément et son visage concentré. Je me demande s’il se souvient comme moi de cette première nuit, s’il pense à mon amour inconditionnel.

Et puis, il sort sa petite main de sous la couverture, la glisse sous mon menton, et commence à me chatouiller. « Guilli guilli guilli » s’esclaffe-t-il, complètement rigolard.

Ah oui, j’oubliais. Le Lardon a maintenant deux ans : l’amour inconditionnel il trouve ça chouette, mais pas autant que chatouiller sa mère, car, ça c’est quand même vachement plus drôle ! 😂

 

Bilan du premier trimestre

NON JE NE SUIS TOUJOURS PAS ENCEINTE. (Par contre, je milite pour que les parents d’un enfant de deux ans puissent parler de grossesse et de maternité sans qu’on leur demande sans arrêt « Alors, le petit deuxième ? »).

Le Lardon approche les 2 ans. Plutôt que de vous faire un portrait de qui il est (un petit garçon particulièrement incroyable, vous pouvez me croire), j’ai décidé de me replonger dans mes souvenirs ! Il y a un peu plus de deux ans, pendant presque 9 mois, j’ai gardé trace des petits moments qui m’indiquaient qu’il se passait bel et bien quelque chose dans mon corps. Alors, c’est parti pour un flashback !

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Enceinte, tout est possible

(Non je ne suis pas enceinte du deuxième !) (Toujours pas.)

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Par contre, j’avais très envie de lire Enceinte, tout est possible, de Renée Greusard et j’ai pas été déçue ! Moitié récit de vie, moitié investigation journalistique sur l’histoire de la maternité, Enceinte, tout est possible est un très chouette livre qui aborde les injonctions et les contraintes qui entourent les femmes dès le premier jour de la grossesse du projet de conception.

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